EMPREINTE - Autonomie alimentaire, santé et respect de la terre
24/05/2020L'épidémie de Corovavirus nous confronte de plein fouet au sujet de l'autonomie alimentaire et nous oblige à nous tourner davantage ver...
Exactement ! Pendant la période de confinement, on a vu l’explosion des circuits courts, ceux qui proposent un lien direct entre le producteur et le consommateur. C’est un retour aux sources en quelques sortes. Mais est-ce que cet élan va durer ? C’est la première question que j’ai eu envie de poser à Yannick Couete, le directeur de la Chambre d’agriculture. Et la réponse est oui. La crise sanitaire a été un accélérateur de ces transformations.
Pendant le confinement, la plateforme Produits frais de Nouvelle-Calédonie a vu le jour pour mettre en lien les producteurs et les consommateurs. Les agriculteurs ne pouvaient plus fournir les restaurants et les cantines scolaires car tout était fermé. Ils avaient donc besoin d’écouler leurs produits autrement. Pour nous les consommateurs, c’est intéressant de savoir qui cultive les produits que l’on mange. Ces circuits courts dopent aussi la demande de produits labellisés bio, c’est un peu la suite logique pour les consommateurs.
L’autonomie alimentaire est un sujet qui m’anime depuis toujours.
Il y a encore dix ans, c’est vrai que c’était le cas. Mais aujourd’hui, les mentalités ont évolué. Et c’est ce qui m’a le plus marqué pendant le tournage de cet épisode. Personnellement, l’autonomie alimentaire est un sujet qui m’anime depuis toujours. Je suis une enfant du Pays qui a grandi à Magenta plage, avec des parents qui cultivaient un verger et un potager sur un terrain de cinq ares. Cette surface leur suffisait à nourrir toute leur famille, avec des produits bio. Ils revendaient même le surplus au magasin du quartier. Pourtant, à cette époque, les agriculteurs disaient qu’il était impossible de ne faire que du bio. Aujourd’hui, c’est vrai que cela reste compliqué mais la transition est en marche…
Oui, nous sommes allés à la Tamoa chez Marion Pelcerf. Ses produits alimentent l’Amap Vert Panier (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne). Nous sommes aussi allés à Kouaoua, en tribu, chez Alice et Louis Ate, où l’agriculture biologique est culturelle. Leurs fruits labellisés bio alimentent la cantine scolaire de la tribu et les colonies de vacances. Les enfants mangent sainement, les producteurs vivent de leur activité. La transition agricole et écologique est donc possible !
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L'épidémie de Corovavirus nous confronte de plein fouet au sujet de l'autonomie alimentaire et nous oblige à nous tourner davantage ver...
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