Interview de Tony Estanguet - © AFP
27/02/2019Copyright © CALEDONIA 2019
Le breakdance bientôt au Jeux Olympiques ? Coup de projecteur sur l'une des 4 composantes de la culture Hip-Hop, avec le Rap, le Graf et le DJ Set.
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Chaque année, les danseurs continuent de repousser les limites du genre, d'inventer et réinventer leur style, faisant du breakdance une forme artistique unique en son genre, au carrefour du sport - compétition, défi -, et de l'art chorégraphique. Une évolution qui a incité Tony Estanguet, le patron du comité d'organisation, à inscrire la discipline comme nouveau sport pour les JO de 2024. Officialisation de cette décision en décembre 2020.
Le breakdance a gagné la Nouvelle-Calédonie. En 2012, 8 danseurs du crew Résurrection ont représenté le pays à la finale française du BOTY (Battle of the year), la plus prestigieuse compétition de danse qui réunit les meilleurs b-boy de France. Ils finissent 10ème sur 12 crews participants.
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Si vous souhaitez vous lancer dans le breakdance, sachez qu'une académie dirigée par Zacharie Hnawang verra le jour le 6 mars prochain à Dumbéa. A partir de 6 ans et pour un tarif variant de 3500 à 4000 frs par mois. Renseignements au 969 602.
Autre possibilité, le Rex Nouméa qui propose des cours de danse. Renseignements par téléphone au 28.26.29 – ou par mail lerex@ville-noumea.nc
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Au fil des années, le breakdance est devenu une scène riche et inventive, pratiquée aux quatre coins du monde par des milliers de crews (équipes de danseurs). Sur le dancefloor, les b-boys (danseurs de breakdance) sont jugés pour leurs qualités techniques, leur inventivité et leur personnalité. C'est pour cela que le format « 1 contre 1 » reste le cœur de la discipline : il permet aux danseurs de démontrer non seulement leur maîtrise des fondamentaux - toprock, downrock, power moves, freezes... - mais aussi de se révéler en tant que personnalités artistiques. Et, justement, ce que recherchent les juges d'un battle c'est cette aptitude à rester personnel et unique tout en faisant corps avec la musique. L'exercice est d'autant plus difficile que le DJ prend un malin plaisir à jouer des morceaux que personne ne connaît, qui poussent le danseur dans ses derniers retranchements, auxquels il doivent s'adapter.
Le b-boying, ou le breakdance, est né dans les rues du Bronx à New York au sein des communautés afro-américaines et latinos à la fin des années 1970. Les pionniers du genre, Richard "Crazy Legs" Colon et Kenneth "Ken Swift" Gabbert, tous deux membres du Rock Steady Crew, considèrent James Brown et les films de kung-fu comme l'une des influences majeures du genre. Clive Campbell, connu sous le nom de scène DJ Kool Herc, un DJ américain d'origine jamaïcaine, figure parmi les inventeurs du hip-hop en tant que musique dans les années 1970. Basé lui aussi dans le Bronx, il fait partie des premiers à isoler les parties rythmiques des disques de funk (les breaks) et à les enchaîner afin de créer une rythmique ininterrompue sur laquelle les danseurs évoluent à l'infini, improvisent, inventent. C'est cette technique de mix qui a forcé l'avènement des battles : le DJ mixe en continu et les danseurs s'affrontent au centre du cypher. Le cypher, c'est ce cercle formé par le public autour des danseurs. A l'origine, 90 % des b-boys étaient des afro-américains, mais de nombreux crews comme SalSoul ou Rockwell Association étaient composés de Latino-Américains.
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