EMPREINTE - Les envahisseurs sont parmi nous !
04/07/2021Au parc des grandes fougères, Élisabeth Auplat constate la quasi-disparition des fougères royales du fait de la consommation des plante...
Sur l’ensemble de la Grande Terre, les espèces exotiques envahissantes (EEE) animales et végétales sont une menace bien réelle et observable. Dans ce nouveau numéro, Empreinte met le focus sur deux espèces animales et deux espèces végétales contre lesquelles il existe des solutions de régulation innovantes et totalement naturelles.
t_Y5lXqkl5Q
Au parc des grandes fougères, Élisabeth Auplat constate la quasi-disparition des fougères royales du fait de la consommation des plante...
C’est à Farino, au Parc des Grandes fougères, un haut lieu de la conservation de la forêt humide qu’Elisabeth Auplat nous emmène. En compagnie de Patrick Barrière, le responsable du pôle Espèces Envahissantes du CEN (Conservatoire des espaces naturels), elle va découvrir une très forte dégradation du sous-bois forestier et la quasi-disparition des fougères royales du fait de la consommation des plantes par le cerf et le cochon sauvage.
« Deux choses m’ont vraiment étonnée : voir dans la forêt des dizaines de squelettes de fougères royales dévorées par les cerfs et les cochons et apprendre que notre chat domestique, lorsqu’il est abandonné dans la nature, est un prédateur invasif redoutable ! », commente Elisabeth Auplat.
Des espèces envahissantes végétales posent également un problème environnemental important : la jacinthe et la fougère d’eau, deux espèces qui se développent dans les cours d’eau et provoquent la mort de leur biodiversité. Les éleveurs et les agriculteurs subissent également l’impact des cours d’eau bouchés par ces plantes. Elisabeth et Patrick Barrière du CEN, nous font visiter la Biofabrique de la Province Sud, à Port Laguerre, dont la mission est l’élevage d’insectes pour la lutte biologique contre les envahisseurs végétaux.
« Ce qui m’a le plus passionnée ce sont les résultats obtenus grâce à la lutte biologique. C’est tout ce qu’il y a de plus naturel et ça marche très bien ! », poursuit la journaliste.
Récolte et lâcher d’insectes sont au programme avant d’aller observer les résultats spectaculaires chez un agriculteur de La Foa qui a bénéficié de cette lutte biologique.
Auprès d’Hubert Géraux du WWF, Élisabeth va décrypter les différents impacts des espèces envahissantes sur la biodiversité, l’économie mais aussi la santé car certaines espèces véhiculent des maladies dangereuses pour l’humain. Ensemble, ils évoqueront le rôle du citoyen dans l’introduction et la détection de ces espèces.
« L’ouverture sur le monde de notre territoire représente un risque, nous devons développer une veille permanente. Chaque éco-citoyen doit y participer ! », nous encourage Elisabeth Auplat.
À lire aussi :