Le trop plein d'émotions chez l'enfant
08/08/2019Copyright © CALEDONIA 2019
Les principes d'éducation qui nous ont été transmis par nos parents, où la relation parent/enfant est basée sur un rapport de force, n'ont plus le vent en poupe. Des études récentes ont démontré toute l'importance d'une bonne communication dans le développement émotionnel et cérébral des enfants. Les méthodes de communication dites bienveillantes, ou non-violentes, sont adoptées par de plus en plus de familles et pour cause, elles seraient profitables à tous ! Découvrez dans ce dossier quelques astuces pour mieux se parler et donc moins crier !
Dans les années 80, deux universitaires américaines mères de famille ont développé une nouvelle approche de la communication entre adultes et enfants. Celle-ci se base sur un regard bienveillant, une écoute active, l'empathie et le respect mutuel dans le but de mieux gérer les difficultés du quotidien... sans crier. Elle repose notamment sur les avancées scientifiques concernant le développement cérébral des enfants, comme en témoigne Mélanie Bertrand, référente de l'approche Faber et Mazlish en Nouvelle-Calédonie ➡️
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Atelier de communication bienveillante selon la méthode Faber et Mazlish, par l'association Communication Pacifique en Nouvelle-Calédon...
C'est au travers d'ateliers que l'on se familiarise avec ces principes, on découvre les différents outils en faisant des exercices. Chacun est invité à se mettre en situation, dans la peau de l'enfant, pour mieux se rendre compte des émotions qui peuvent l'habiter dans telle ou telle situation.
⬅️ En Nouvelle-Calédonie, l'association Communication Pacifique propose ces ateliers au public.
Les bénéfices d'une bonne communication ont de nombreux bénéfices ➡️
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La base de l'approche Faber et Mazlish, c'est d'accueillir l'enfant tel qui l'est, avec ses émotions, positives comme négatives. Il se sent ainsi plus respecté et en devient plus respectueux. On aide l'enfant à gérer ses émotions en l’écoutant attentivement en silence, ou en l’accueillant d’un mot « ah oui ? » ; en nommant les sentiments ressentis plutôt que de vouloir les nier « je vois que tu as de la peine » plutôt que « que s’est-il passé ? ». Un enfant qui se sait écouté a tendance à se confier bien plus facilement.
Décrire ce que l’on ressent au lieu d’évaluer, pour que l’enfant devienne plus conscient de ses actes. « Ça m'énerve quand la porte reste ouverte, je ne veux pas de mouches autour de la nourriture » plutôt que « Mais pourquoi tu laisses toujours la porte ouverte ? »
Offrir des choix, c'est encourager l'autonomie de l'enfant en respectant ses efforts et le laissant faire sans trop poser de questions ni le presser… « Ce n’est pas facile d’ouvrir ce pot. Peut-être qu’en tournant de l’autre coté... » plutôt que « donne-le-moi je vais t’aider… » Pour le problème universel du brossage de dents, voici une astuce de Mélanie Bertrand ➡️
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En décrivant le problème, on suscite la coopération naturelle de l'enfant. Par exemple, on dira plutôt : « Le lait est renversé, il nous faut une éponge ! » au lieu de « vas vite chercher une éponge ».
Il est préférable d'exprimer ses sentiments et ses attentes avec vigueur sans attaquer la personnalité de l’enfant, montrer comment redresser la situation, offrir un choix, passer à l’action... « Vous avez un problème vous voulez tous les deux utiliser ce vélo. Alors comment peut-on faire ? » plutôt que « descends et laisse lui ce vélo ! »
L'association Communication Pacifique avait donné une conférence sur le thème de la communication non-violente, elle est disponible ici.
Le dernier numéro de "Premiers Pas" a pour thème la communication bienveillante avec en invitée Mélanie Bertrand, de l'association Communication Pacifique et référente pour l'approche Faber et Mazlish.
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