[Bande-annonce] HISTOIRES D'HISTOIRE - Soldats et indigènes des deux guerres mondiales (1/2)
09/09/2020Retrouvez les replays de vos émissions préférées sur www.caledonia.nc . Copyright © CALEDONIA 2020
Histoires d'histoire revient avec deux épisodes passionnants qui racontent les destins individuels dans la grande Histoire. Lou Lurde se confie sur ses découvertes au fil du tournage…
? À suivre ce samedi et samedi prochain, à 19 H sur CALEDONIA.
Dès septembre 1914, plus de mille Calédoniens sont mobilisés pour partir au front en Europe, où la guerre fait rage. Aucun Kanak ne fera partie de ce premier voyage. A l’époque, les Kanak ne sont pas citoyens, mais sujets de la République. Ils sont soumis au code de l’indigénat, et ne sont donc pas mobilisables. Mais rapidement le besoin de recruter davantage se fait sentir. La Nouvelle-Calédonie d’alors est peu peuplée : 50 000 personnes dont 28 000 Kanak. Il n’est pas question pour les autorités de dépeupler complétement la Nouvelle-Calédonie de sa population européenne. On commence donc à recruter dans les tribus les futurs tirailleurs qui incorporeront le Bataillon du Pacifique.
Ce recrutement se fait par l’intermédiaire des chefs de tribus. Plus d’un millier d’hommes partent en France dès juin 1916. C’est le cas de Kalepo, natif de Tiga, qui meurt au combat deux semaines avant l’armistice de 1918. Il est alors enterré dans un cimetière de l’Aisne, un lieu que les membres de sa famille mirent trente ans à découvrir. Kalepo est maintenant enterré à Tiga. Nous parlerons aussi de Samuel, enrôlé volontaire de Lifou, qui travaillera à la SLN a son retour. Son frère eu moins de chance, car il meurt des complications d’une blessure sur le chemin du retour.
Lou Lurde
Après la première guerre mondiale, les démobilisés reprennent le cours de leur vie et les Kanak retournent dans leurs tribus. Certains trouvent un travail à Nouméa. La motivation du départ à la guerre est passée, les promesses qui ont été faites pour convaincre sont oubliées. La crise s’installe, le pays tout entier tombe dans une espèce de léthargie. Néanmoins, c’est bien à la suite de cette guerre que furent exprimés par écrit les premières revendications de Grands Chefs kanak. Ceux-ci étaient les premiers à s’être convertis à la religion et à avoir bénéficier d’un enseignement. La société profonde commence à changer et à vouloir se détacher de ce carcan de lois issues d’un autre âge. Les anciens militaires sont effectivement les premiers à bénéficier d’une certaine reconnaissance, mais il faudra attendre presque trente ans pour voir les Kanak accéder à la citoyenneté française.
Le retour du tirailleur Kalepo avait été médiatisé lors du centenaire de la fin de la 1ère Guerre Mondiale. Après avoir été oubliée, cette histoire a été remise en lumière par le travail d’historiens, notamment Sylvette Boubin-Boyer, qui aida aussi aux recherches sur Kalepo. Elle nous replace dans le contexte de l’époque. Il y aussi les descendants de Kalepo, la famille Wabete, ainsi que Pierre Wahmu qui enseigna à Do Neva. Beaucoup d’archives également, car la période est bien documentée, avec quelques pépites comme ces lettres d’anciens élèves au pasteur Maurice Leenhardt, dont certains seront plus tard propulsés sur le devant de la scène. Mais ceci est une autre histoire…
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