WEARI sur les traces du papillon piqueur
08/06/2020Il a l'habitude de nous faire découvrir les merveilles du Pays, mais cette fois Cédric Tyea nous emmène à la rencontre d'un ravageur de...
C’est au pitaya que ce nouvel épisode de Wéari devait initialement être consacré.
« C’est la passion de mon ami Gérald, de Pouembout. Il en a une centaine de pieds chez lui, raconte Cédric Tyea. Mais en l’espace d’une nuit – ou presque – toute sa récolte a été gâchée par le papillon piqueur. Jusqu’ici je pensais que ce ravageur ne s’attaquait qu’aux agrumes. J’ai découvert que non ! Il s’attaque aussi aux bananiers ou aux pieds d’ananas, par exemple. »
Voilà de quoi alimenter un nouvel épisode de Wéari. Et comme chaque Wéari, le magazine commence par une histoire, celle d’un passionné qui essaie de sauver sa production par tous les moyens.
« Gérald m’a demandé de lui apporter des feuilles de papayer afin de faire une mixture à pulvériser sur ses plants. Il n’est sûr de rien, mais il teste, car il ne veut pas voir tous ses projets tomber à l’eau »,
raconte Cédric Tyea. Autre essai : faire brûler de l’huile dans un seau, en mettant au-dessus un fruit pour attirer les papillons.
Les tests sont empiriques, Gérald y va à tâtons. Pour l’aider, Cédric lui propose d’aller voir Lise Leroy, doctorante à l’Institut Agronomique néo-Calédonien (IAC), sur le site de Pocquereux. « Dans son laboratoire, elle teste différentes odeurs en espérant trouver l’odeur parfaite, celle qui attirera un maximum de papillons piqueurs pour les capturer. Cela passe aussi par des machines ultra perfectionnées, on est loin de l’univers de Gérald ! », raconte Cédric. Grâce à Lise Leroy, on mesure la complexité du phénomène. Le papillon piqueur n’est pas le seul responsable des dégâts. Certes, il pique les fruits et cause le premier dommage. Mais ce sont d’autres espèces de papillons qui viennent après lui pour se nourrir une fois le premier trou fait ou pour déposer leurs œufs. Alors que faire ?
« Durant le tournage, Gérald m’a dit qu’il voulait éradiquer tous les papillons piqueurs. Moi, ça me met mal à l’aise. Ce papillon, on en parle car il met notre économie à mal. S’il n’avait pas touché à notre économie, personne ne l’aurait vu ou considéré. C’est un élément de la nature », estime Cédric Tyea.
« Mais c’est vrai aussi que c’est une calamité silencieuse. Contrairement à un cyclone, on ne voit rien, on n’entend rien. Et puis subitement on se rend compte qu’on a tout perdu », poursuit-il. Une histoire complexe à découvrir dans ce nouveau numéro de Wéari.
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Il a l'habitude de nous faire découvrir les merveilles du Pays, mais cette fois Cédric Tyea nous emmène à la rencontre d'un ravageur de...
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